lunes, 30 de julio de 2012
Montevideo, les cafés...
"Qui mieux que Rafael Barradas peut nous introduire à la vie de café ? À
dix-sept ans, il compte parmi les habitués du fourmillant Polo Bamba,
centre névralgique de l'intelligentsia uruguayenne du début du XXème
siècle et il fréquente quasiment tous les établissements où la bohème
mène grand train et colloque sans fin au Carlitos ou à l'Ateneo, quand
ce n'est pas au Royalty. Une photographie le montre jeune homme dans
l'un de ces hauts lieux de la culture, un chapeau sur la tête, absorbé,
en train d'écrire sur une table. Une autre datée de 1923, le fait voir
en compagnie de Luis Buñuel, de Benjamín Jarnés, d'Humberto Pérez de la
Ossa et de Federico García Lorca, devant la devanture d'un café de
Madrid. Un an plus tôt, il a commencé à dessiner et à peindre ses Hommes
au Café, un sujet qui le tient à coeur pendant longtemps. On souviendra
à cet effet d'oeuvres antérieures, en particulier son Café Futurista de
1917 et son évocation graphique du Café Pombo de Madrid en 1921, à
l'époque de Ramón Gómez de la Serna y règne en maître absolu. Son
compatriote Joaquín Torres García, qui le voit évoluer comme un poisson
dans l'eau d'une terrasse à l'autre des cafés madrilènes en les
transformant en autant d'annexes de son atelier et de tribune pour ses
idées esthétiques, souligne "la passion qu'il avait pour le café et
aussi sa sympathie pour l'atmosphère de café ". Torres García lui-même
éprouve un intérêt non dissimulé pour ces endroits si animés et
vibrants, qui exercent sur lui une sorte de fascination irrésistible,
comme en témoigne une tempera sur toile de 1926 : Tertulia de café. Dans
ses compositions constructivistes, à l'époque où il fonde la version
latino-américaine de Cercle & Carré, la façade et l'enseigne d'un
café apparaissent souvent comme des signes incontournables et
révélateurs de la cité moderne".
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