sábado, 26 de noviembre de 2011
viernes, 25 de noviembre de 2011
sábado, 12 de noviembre de 2011
viernes, 21 de octubre de 2011
domingo, 2 de octubre de 2011
viernes, 30 de septiembre de 2011
domingo, 25 de septiembre de 2011
jueves, 8 de septiembre de 2011
miércoles, 31 de agosto de 2011
domingo, 28 de agosto de 2011
sábado, 27 de agosto de 2011
jueves, 25 de agosto de 2011
domingo, 21 de agosto de 2011
sábado, 6 de agosto de 2011
viernes, 5 de agosto de 2011
miércoles, 27 de julio de 2011
sábado, 23 de julio de 2011
jueves, 14 de julio de 2011
martes, 12 de julio de 2011
domingo, 10 de julio de 2011
miércoles, 6 de julio de 2011
sábado, 2 de julio de 2011
" Mais oui, je comprenais. Dans cette vie qui nous apparaît quelquefois comme un grand terrain vague sans poteau indicateur, au milieu de toutes les lignes de fuite et les horizons perdus, on aimerait trouver des points de repère, dresser une sorte de cadastre pour n'avoir plus l'impression de naviguer au hasard. Alors, on tisse des liens, on essaye de rendre plus stables des rencontres hasardeuses. "
"Pero si, entendía. En esta vida que se nos presenta a veces como un grand terreno baldío sin señalizaciones, en el centro de todas las líneas de fuga y de los horizontes perdidos, quisiéramos encontrar puntos de referencia, establecer une especie de catastro para dejar de tener la impresión de navegar al azar. Entonces, tejemos vínculos, tratamos de hacer más estables los encuentros fortuitos. "
Patrick Modiano, " Dans le café de la jeunesse perdue "
"Pero si, entendía. En esta vida que se nos presenta a veces como un grand terreno baldío sin señalizaciones, en el centro de todas las líneas de fuga y de los horizontes perdidos, quisiéramos encontrar puntos de referencia, establecer une especie de catastro para dejar de tener la impresión de navegar al azar. Entonces, tejemos vínculos, tratamos de hacer más estables los encuentros fortuitos. "
Patrick Modiano, " Dans le café de la jeunesse perdue "
viernes, 1 de julio de 2011
domingo, 26 de junio de 2011
viernes, 24 de junio de 2011
sábado, 18 de junio de 2011
lunes, 6 de junio de 2011
sábado, 4 de junio de 2011
jueves, 2 de junio de 2011
martes, 31 de mayo de 2011
viernes, 27 de mayo de 2011
sábado, 21 de mayo de 2011
viernes, 20 de mayo de 2011
" L'homme primitif s'est d'abord exprimé par gestes. Pour ses familiers, ces gestes sont devenus des signes. Cette simple genèse se répète tout au long de l'histoire humaine. Inhérents à l'homme et complémentaires de son langage oral, les signes gestuels précisent ou accentuent ce qui est dit. Et l'efficacité gestuelle est si vraie qu'en certains cas le geste ne se contente plus d'accompagner la parole : il la remplace. "
" En un principio, el hombre primitivo se expresó a través de gestos. Para sus allegados, estos gestos se transformaron en signos. Este comienzo, tan sencillo, se repite a lo largo de la historia humana. Inherentes al hombre y complementarios a su lenguaje oral, los signos gestuales aclaran o acentúan lo que es dicho. Y la eficiencia gestual es tan cierta que en algunos casos el gesto no se limita a acompañar la palabra : la reemplaza. "
Découvertes Gallimard. Signes du corps, du silence et de la nuit.
" En un principio, el hombre primitivo se expresó a través de gestos. Para sus allegados, estos gestos se transformaron en signos. Este comienzo, tan sencillo, se repite a lo largo de la historia humana. Inherentes al hombre y complementarios a su lenguaje oral, los signos gestuales aclaran o acentúan lo que es dicho. Y la eficiencia gestual es tan cierta que en algunos casos el gesto no se limita a acompañar la palabra : la reemplaza. "
Découvertes Gallimard. Signes du corps, du silence et de la nuit.
miércoles, 18 de mayo de 2011
sábado, 14 de mayo de 2011
domingo, 8 de mayo de 2011
sábado, 7 de mayo de 2011
viernes, 6 de mayo de 2011
domingo, 17 de abril de 2011
domingo, 20 de marzo de 2011
sábado, 5 de marzo de 2011
miércoles, 9 de febrero de 2011
lunes, 7 de febrero de 2011
ver
"Comme si nous étions des êtres invisibles, et d’une certaine façon des voleurs d’images, des voyeurs. « Voir c’est entrer dans un univers d’êtres qui se montrent » disait Merleau-Ponty. Voir c’est se montrer, c’est entrer dans l’arène du visible, devenir un regard sur les autres, c’est accepter d’être l’objet du regard des autres, la condition phénoménologique du regard, c’est bien la partialité des visibles, leur relativité absolue qui fait de nous des sujets et des objets simultanément voyants et vus".
lunes, 31 de enero de 2011
ver y no ver
L'éblouissement selon Borges
Le Borges dont nous parlerons ici est aussi celui d’un documentaire en deux parties que réalisa José Maria Berzosa en 1969 pour une émission de télévision. Un film documentaire sur et avec Borges, sa mère et ses amis. C’est le travail d’un véritable cinéaste qui proposa au travers de son propre médium une certaine lecture de l’oeuvre de Borges, qui, en la circonstance oriente la notre, et c’est tant mieux.
L’ARENE DES VISIBLES
1969. Borges est âgé de 70 ans, aveugle depuis une quinzaine d’années, l’essentiel de son oeuvre en prose, narrative, est publiée, à l’exception de Le rapport de Brodie qui paraît l’année suivante. Le film de Berzosa est en noir et blanc, ce qui, pour nous, voyants, est en quelque sorte une allégorie de l’aveugle qui vivrait dans un monde plus ou moins noir, traversé de lumières plus ou moins pâles, mais dépourvu de couleurs. Or, c’est notre représentation fausse du monde de l’aveugle que Borges commente longuement dans son texte, La cécité (1977) : « L’une des couleurs que les aveugles (du moins celui qui vous parle) regrettent de ne plus voir, c’est le noir ; il en va de même du rouge. « Le rouge et le noir » sont les couleurs qui nous manquent. Moi qui avais l’habitude de dormir dans l’obscurité complète, j’ai été longtemps gêné de devoir dormir dans ce monde de brouillard verdâtre ou bleuâtre et vaguement lumineux qui est le monde de l’aveugle. » (La Pléiade, tome II, p.722).
Prendre appui sur le noir pour se reposer de la lumière lui est donc péniblement interdit. Mais peu importe, le noir et le blanc vibre pour nous, voyants et spectateurs du film, du côté de la non-voyance. De plus, il confère au film une résonance juste de l’univers onirique, labyrinthique, géométrique, abstrait et mystérieux de Borges, infiniment mieux que le ferait sans doute le réalisme de la couleur. Là n’est cependant pas l’objet essentiel du film dans son paradoxe et sa dynamique. Berzosa nous donne à voir un homme et l’univers dans lequel il vit, mais que Borges, lui-même, ne voit pas et ne peut qu’imaginer par rapport à des souvenirs vieux d’une quinzaine d’années. Son reflet dans le miroir, les visages des proches, les rues de Buenos Aires, la bibliothèque nationale :
On lui prit la diversité du monde,
Les visages, dont aucun n’a changé,
Les proches rues, aujourd’hui éloignées,
L’azur concave, hier voûte profonde.
Des livres l’environnent. Sont-ils là ?
Leur souvenir en devient une sorte
D’oubli ; le sens se perd qui seul importe,
Il ne reste que titres et formats (…)
Le temps minutieux, si bref en la mémoire,
M’a ravi les formes visibles de ce monde.
Tous les jours et les nuits ont limé les profils
De l’écriture humaine et des visages aimés ; (…)
Le miroir regardé
Est une chose grise. Je respire au jardin,
Amis, une ténébreuse rose de l’ombre,
Seuls aujourd’hui perdurent de jaunes contours
Et je vois seulement pour voir des cauchemars.
(L’aveugle I et II, tome II, p.269)
Luc Lang Le Nouvel Observateur
1969. Borges est âgé de 70 ans, aveugle depuis une quinzaine d’années, l’essentiel de son oeuvre en prose, narrative, est publiée, à l’exception de Le rapport de Brodie qui paraît l’année suivante. Le film de Berzosa est en noir et blanc, ce qui, pour nous, voyants, est en quelque sorte une allégorie de l’aveugle qui vivrait dans un monde plus ou moins noir, traversé de lumières plus ou moins pâles, mais dépourvu de couleurs. Or, c’est notre représentation fausse du monde de l’aveugle que Borges commente longuement dans son texte, La cécité (1977) : « L’une des couleurs que les aveugles (du moins celui qui vous parle) regrettent de ne plus voir, c’est le noir ; il en va de même du rouge. « Le rouge et le noir » sont les couleurs qui nous manquent. Moi qui avais l’habitude de dormir dans l’obscurité complète, j’ai été longtemps gêné de devoir dormir dans ce monde de brouillard verdâtre ou bleuâtre et vaguement lumineux qui est le monde de l’aveugle. » (La Pléiade, tome II, p.722).
Prendre appui sur le noir pour se reposer de la lumière lui est donc péniblement interdit. Mais peu importe, le noir et le blanc vibre pour nous, voyants et spectateurs du film, du côté de la non-voyance. De plus, il confère au film une résonance juste de l’univers onirique, labyrinthique, géométrique, abstrait et mystérieux de Borges, infiniment mieux que le ferait sans doute le réalisme de la couleur. Là n’est cependant pas l’objet essentiel du film dans son paradoxe et sa dynamique. Berzosa nous donne à voir un homme et l’univers dans lequel il vit, mais que Borges, lui-même, ne voit pas et ne peut qu’imaginer par rapport à des souvenirs vieux d’une quinzaine d’années. Son reflet dans le miroir, les visages des proches, les rues de Buenos Aires, la bibliothèque nationale :
On lui prit la diversité du monde,
Les visages, dont aucun n’a changé,
Les proches rues, aujourd’hui éloignées,
L’azur concave, hier voûte profonde.
Des livres l’environnent. Sont-ils là ?
Leur souvenir en devient une sorte
D’oubli ; le sens se perd qui seul importe,
Il ne reste que titres et formats (…)
Le temps minutieux, si bref en la mémoire,
M’a ravi les formes visibles de ce monde.
Tous les jours et les nuits ont limé les profils
De l’écriture humaine et des visages aimés ; (…)
Le miroir regardé
Est une chose grise. Je respire au jardin,
Amis, une ténébreuse rose de l’ombre,
Seuls aujourd’hui perdurent de jaunes contours
Et je vois seulement pour voir des cauchemars.
(L’aveugle I et II, tome II, p.269)
Luc Lang Le Nouvel Observateur
viernes, 21 de enero de 2011
jueves, 20 de enero de 2011
sábado, 8 de enero de 2011
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